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04.01.23 ● Halima Gaye, DevOps engineer senior ● 5 minutes lecture 

"En 2021, il est plus clair que jamais que chaque entreprise est une entreprise technologique et que chaque leader est un leader technologique” 

The DevOps Handbook 2e édition (dans l’introduction de souvenir - très bon livre par ailleurs)

Comme tout leader technologique se questionnant sur son business model, la question d’une transition vers le cloud computing vient en premier. Et lorsque cette question survient, Kubernetes s’impose dans nos esprits. Le plus connu et usité des gouvernails est l’orchestrateur de référence. Ses avantages ne sont plus contestés, ses problématiques aussi ! Est-ce que votre entreprise est prête à prendre le cap Kubernetes ? Cet article vise à vous appuyer dans vos réflexions en vous présentant ses qualités, ses défauts, son fonctionnement.

Avant d’embrasser les difficultés liées à l’usage de Kubernetes, commençons par définir son fonctionnement. Kubernetes se définit comme une solution d’orchestration open source qui gère le déploiement et la mise à l’échelle des applications conteneurisées au sein d’un cluster. En somme, l’outil signé Google assure les opérations au sein d’un système multi-conteneur ou pod multi-conteneur. Voici ce qu’il faut en comprendre : 

• Comment toutes mes applications vont s’adapter et fonctionner collectivement ? 

• Quelle quantité de chaque composant sera en fonction  ? 

• Que se passe-t-il si des problèmes adviennent ? (Un pic de consommation par exemple)

Avec Kubernetes, vous enregistrez vos applications conteneurisées dans un registre de conteneurs (local ou à distance). Celles-ci seront documentées dans un ou plusieurs fichiers de texte de configuration. Enfin, les développeurs appliquent les paramètres à Kubernetes pour démarrer vos applications. Ces paramètres appliqués, Kubernetes va évaluer, mettre en œuvre et maintenir votre configuration, sauf instruction contraire. Si les évènements ne sont pas semblables à l’état attendu, Kubernetes corrige et ajuste le tire. Par exemple, si un serveur tombe en panne, Kubernetes recherche des ressources pour exécuter les conteneurs que ce nœud hébergeait ailleurs. Si la demande augmente soudainement sur l’un de vos services, Kubernetes va déployer des conteneurs supplémentaires (selon les réglementations configurées au préalable) pour assurer son bon fonctionnement. 

Vous envisagez peut-être de développer et déployer vos applications sur un modèle Cloud Native. Kubernetes est quasi indispensable (d’autres orchestrateurs existent) pour créer de telles applications sur une architecture en microservices. Si vous en êtes, vos faites un choix d’affaires judicieux pour le moyen à long terme. Le chemin pour y parvenir n’est pas simple, mais menée à terme, une application cloud native est ultra-compétitive.

(!) Qu'est-ce que le Cloud Native ? Une application Cloud Native est conçue pour tirer tous les avantages du cloud et de ses innovations : développement, exécution, stockage … Attention, une application hébergée sur le cloud ne fait pas d’elle une application Cloud Native. Cette dernière se distingue par son architecture en microservices. 

Dans le temps, vos applications vont gagner en densité et donc en complexité proposant un champ de services multiples. À un certain stade, ces services auront besoin d’interagir les uns avec les autres ou encore d’adapter le nombre d’instances selon la demande. Imaginez donc une telle complexification technique sans automatisation, c’est un navire sans gouvernail. Kubernetes est l’outil idéal pour penser votre offre digitale à court, moyen et long terme et d’assurer la concrétisation de vos ambitions à chacun des paliers. 

Le processus Continuous intégration/continuous deployment intègre Kubernetes en tant que composant. L’orchestrateur améliore votre capacité à délivrer vos applications dans des environnements de production, sans aucun downtime via des stratégies de déploiement avancées : canary, Blue/green, A/B testing.

Si votre application, ou en tout cas vos besoins “applicatifs”, ne sont pas exponentiels - petite application construite sur une architecture monolithique - vous n’aurez sans doute pas besoin de Kubernetes. Pour rappel, le gouvernail permet de décomposer votre application en parties plus petites pour simplifier leur gestion. Combien de conteneurs compterait votre application aujourd’hui ? Dans quelques mois ? Dans une année ? Dans 5 ans ? Si la réponse reste identique, préservez-vous de Kubctl. 

Si votre entreprise n’a pas suffisamment de temps pour former vos équipes à l’utilisation de Kubernetes ou encore de mettre en place un plan de transformation, il vous sera impossible de tirer parti de l’outil. Si Kubernetes présente bien des avantages, il présente aussi bien des difficultés. Son usage impose l’acquisition de compétences techniques mais aussi une revue de votre culture d’entreprise. Par exemple, Kubernetes ne peut prendre corps dans des organisations silotées. 

Pour répondre à cette question, il nous faut d’abord estimer les implications de l’adoption de Kubernetes. Nous n’allons pas énumérer ici ses mérites déjà vanter à maintes reprises mais plutôt les nombreux maux de tête que cette solution provoque : sécurité, évolutivité, acculturation, ressources.

Nous pourrions détailler ces problèmes en quelques lignes mais nous n’allons pas le faire. Pourquoi ? Car ceux-ci incombent à votre plan de transformation vitalisé par votre culture d’entreprise et vos ressources humaines. Entendez par là,  que les problématiques liées à la sécurité et l’évolutivité peuvent être corrigées ou évitées grâce à des outils techniques, des politiques managériales, des ressources humaines formées et compétentes. 

Engager une transition vers les microservices implique des coûts financiers, particulièrement sur l’acquisition de compétences techniques par la formation ou l’emploi d’ingénieurs ou conseillers spécialisés. La technologie est jeune et les forces opérationnelles employables sont rares et très sollicitées. Les formations Kubernetes, payante ou gratuite, ont d’ailleurs le vent en poupe, et pour cause elles sont nécessaires pour pérenniser les efforts investis. Rassurez-vous l’idée est de s’en sortir avec un R.O.I positif, et si votre plan est rondement mené, vos investissements seront pleinement rentabilisés.  

L’expérience de terrain nous montre que la culture d'entreprise inchangée est le premier frein empêchant les organisations à tirer pleinement avantage de Kubernetes. Réussir une adoption de Kubernetes implique de changer fondamentalement votre mode de fonctionnement, davantage pour les grandes entreprises. Plus votre organisation est cloisonnée, plus vous peinerez à atteindre vos objectifs initiaux. En l’absence de solution d’adoption clé en main, les entreprises s'échinent à embarquer toutes les parties prenantes et les projets dans une direction commune. En somme, les équipes informatiques auront du mal à mettre la solution en œuvre, les développeurs à l’utiliser, les managers à la comprendre. 

Ne vous découragez pas. Par expérience, Kubernetes offre des avantages concurrentiels inégalés. L’application la plus rentable du monde, Tinder, a créé autant de pods que de romances. Si vous souhaitez approfondir le sujet, nos spécialistes et formateurs Kubernetes ayant accompagné des projets Kubernetes du jour 0 jusqu’à leurs mises en production se tiennent à votre écoute ! 

Du reste, nous vous invitons à regarder ce webinar d’une heure dédiée à l’adoption de Kubernetes étape par étape (le lien est dans la présentation) :

Introduction aux architectures en microservices.

Définition du multi-cloud et vue d'ensemble sur ses tenants et aboutissants.

Introduction au modèle multi-cloud d'un point de vue business.

Assurons que vos efforts investis dans le cloud soient rentables … dans le temps !

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